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Situation de la malnutrition des enfants : toujours pas de changement, quelques clés pour comprendre.

Dans un pays qui n’a toujours pas retrouvé une stabilité institutionnelle et politique (donc a fortiori économique), malgré le retour à un processus électoral démocratique, dans un pays dans lequel beaucoup de ceux qui ont la faculté de s’exprimer semblent consacrer davantage d’énergie à critiquer démolir et jalouser plutôt qu’à développer un « construisons ensemble » (il suffit pour s’en convaincre de suivre un peu l’actualité malgache voire pire les forums d’actualité des medias malgaches), un chiffre ressort toujours aussi terriblement inchangé (à quelques décimales près qui de toute façon n’ont aucune signification vu la fiabilité toute relative de toute statistique dans un pays comme Madagascar) :  47 %  des enfants malgaches touchés par la malnutrition chronique. C’est ce que nous rappellent les études convergentes de l’Union Européenne comme du Programme Alimentaire Mondial.

Aucune région de Madagascar ne fait exception.
 
Cette malnutrition est plus aigüe dans le sud (toujours en proie à la sécheresse) et que les dahalos (les ex voleurs de zébus devenus bandits de grands chemins) continuent d’appauvrir. Mais elle est aussi présente dans les autres régions de la Grande Ile.

Les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés. Nous le voyons bien dans le dispensaire d’Ambinanindrano qui accueille régulièrement des nourrissons en situation de malnutrition aigüe.
Mais les enfants, même scolarisés n’y échappent pas. Les carences alimentaires sont moins visibles, sauf si l’on fait attention à quelques détails (dents déchaussées, bras ou jambes bien minces, ventre dont le côté rond ne doit rien à l’abus de burgers…). Le développement physique comme intellectuel et la fragilité aux maladies s’en trouvent ainsi atteints.
Deux raisons (parmi bien d’autres, mais celle-ci sont majeures) :
- Madagascar n’exploite que 3 millions d’hectares sur 36 millions d’hectares de terres cultivables
- Et la production de riz, l’aliment de base, n’atteint que 2 tonnes à l’hectare au lieu des 6 tonnes que les autres pays producteurs de riz parviennent à obtenir.
 
Incidemment ces rappels nous permettent de regarder avec satisfaction de travail que nous effectuons avec les FCM à Antsirabe dans le projet Fanantenana de production de spiruline :
- la culture de la spiruline est un mode de production de complément alimentaire particulièrement économe en superficie, nous n’utilisons ainsi qu’un enclos de 2000 mètres carrés alors que plus de quatre mille personnes vont pouvoir bénéficier de ce programme
- et la ténacité avec laquelle en une année nous avons accompagné l’équipe d’exploitation pour qu’elle parvienne à hisser le rendement au niveau des meilleurs (dans un environnement qui demeure rustique et non pas utilisant les technologies plus sophistiquées des producteurs spiruliniers français ou américains) s’inscrit bien dans cette nécessité de développer le sens du résultat, la mesure et la recherche de l’amélioration des performances.


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