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Une succession de calamités. Un début d'année bien difficile à Madagasca

21/3/15

La situation humanitaire, ne cesse d'empirer à Madagascar (sécheresse dans le Sud et inondations et éboulements dans le Centre). Et la situation politique ne s'améliore guère...

Madagascar se trouve confrontée depuis le début de l'année à une succession de crises humanitaires de grande ampleur qui ont poussé le gouvernement à déclarer le 27 février dernier le pays en situation de sinistre national et à lancer un appel à l'aide nationale et internationale.

Le pays doit faire face simultanément à :
- une sécheresse de grande ampleur qui se poursuit dans les régions du Sud du pays, qui a déjà provoqué les premiers morts par famine et qui menace la sécurité alimentaire de 200.000 personnes (dont 80.000 enfants de moins de 5 ans),
- aux conséquences du passage successif à la fin du mois de janvier et au début du mois de février des deux tempêtes tropicales Chedza et Fundi, qui ont laissé près de 60.000 personnes actuellement déplacées et sans solution de relogement à  court terme,
      Le cyclone Chedza

- et enfin aux pluies abondantes et glissements de terrain successifs depuis la mi-février ainsi qu’aux fortes inondations qui ont touché de nombreuses régions dans le pays dont en particulier la capitale et la région d'Antsirabé dans laquelle nous sommes présents. On estime le nombre de personnes déplacées à plus de 50.000.
        Inondations mars 2015
Devant cette situation avec quelque 320.000 personnes fortement impactées par les catastrophes et intempéries récentes, dont certaines en danger de mort immédiat par famine ou malnutrition aiguë dans le Sud (essentiellement des femmes et des enfants), du fait du danger d'éboulements comme c'est déjà le cas dans la région de la capitale, ou du fait du risque d'apparition d'épidémies telles que la peste pulmonaire, le choléra ou la fièvre typhoïde (comme le redoute l'Institut Pasteur de Madagascar), les Nations Unies via le PNUD ont pris l'initiative d'organiser une réunion d'urgence de l'équipe humanitaire pays le 5 mars dernier.
Les principales conclusions de la réunion ont été que les évaluations disponibles  sont suffisantes pour justifier une action immédiate de la communauté internationale et des bailleurs de fonds bilatéraux.

Nos sites ont été relativement épargnés par cette successions de calamités. Antsirabé a cependant subi le passage des tempêtes tropicales et les fortes pluies. L'exploitation de la ferme de production de spiruline Fanantenana a ainsi été perturbée en février, pour autant la production de ce quatrième mois a battu un nouveau record (bravo à soeur Jeannie, à Danny et à leur équipe !). Une des employées des soeurs à la ferme, Marie-Angéline, a perdu sa maison dans les intempéries. Elle est actuellement hébergée avec ses trois enfants chez des villageois. Nous avons décidé de lui apporter une aide d'urgence dans le cadre du budget de Fanantenana.
La route d'Ambinanindrano déjà épouvantable en temps normal (voir nos vidéos) est actuellement impraticable. Heureusement les communications téléphoniques désormais possibles depuis la mise en service du réseau de téléphonie mobile d'Orange évitent une coupure totale avec le village.
Pas de nouvelles alarmantes de nos autres sites.

 

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